BD Les chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard + entrevue avec l'auteure

 22 février 2018
 Pascale
 Livre, Livres québécois, Entrevue

Éditions Michel Lafon

Parution 2018

Pages 56

À propos de l'auteure

Anne Robillard, née à Montréal au Québec, est une écrivaine québécoise de fantasy.

À propos de l'illustrateur

Tiburce Oger est un scénariste et dessinateur de bande dessinée français.

Quatrième de couverture

Kira, l’enfant à la peau mauve et aux oreilles pointues, a été confiée au Chevaliers d’Émeraude, de redoutables guerriers magiciens. Une jeune apprentie que les membres de cet ordre ressuscité par le Roi Émeraude Ier devront protéger. Car l’enfant semble intéresser au plus haut point l’Empereur noir et son armée d’hommes-insectes qui menacent d’envahir le royaume d’Enkidiev.

Kira devra protéger le porteur de lumière depuis le pays des hommes-insectes jusqu’au royaume des elfes, depuis les provinces aux noms de pierres précieuses jusqu’au pays des ombres. Grâce à l’aide des sept Chevaliers d’Émeraude, Kira devra repousser les forces du Mal.

Un récit palpitant de magie et d’aventure sublimé par le talent de Tiburce Oger !

Mon avis

Cela fait des années que j'entends beaucoup de bien de la série "Les chevaliers d'Émeraude" d'Anne Robillard. J'ai même acheté plusieurs tomes de celle-ci, mais j'ai un peu de mal à commencer une série qui comporte de nombreux tomes. Douze dans ce cas-ci.

J'ai trouvé qu'une bande dessinée tirée de cette série serait une bonne alternative pour les personnes qui veulent la découvrir, mais qui n'ont pas le temps de la lire et pour les lecteurs qui l'ont déjà lue, ils pourront la redécouvrir d'une autre façon.

Le monde de cette histoire est peuplé de nombreux royaumes dont celui d'Émeraude. Son roi a reconstruit l'Ordre des Chevaliers constitué des plus doués de chaque royaume. Wellan en est l'un des meilleurs, le plus apprécié et le plus sage.

La reine du royaume de Shola est venue offrir sa fille Kira au roi en gage de bonne volonté pour rétablir les relations entre son royaume et celui d'Émeraude et pour qu'il en fasse un chevalier ou une servante si elle échoue aux tests. J'ai été choquée par cette scène. J'ai trouvé cela tellement cruel de la part d'une maman d'abandonner son enfant, mais je me disais qu'il devait y avoir une raison à tout cela.

Kira n'est pas un enfant comme les autres. C'est une créature laide et qui fait peur à tout le monde. J'ai tout de suite beaucoup aimé cette petite, je ne la trouvais pas du tout monstrueuse, mais toute cute. J'ai hâte de la voir grandir et de suivre son évolution au fil des tomes.

Peu de temps après, le magicien Élund a vu un signe dans le ciel qui présage un désastre sur Shola. Les chevaliers d'Émeraude y seront envoyés, mais arriveront trop tard. Wellan apprendra que tous les royaumes sont eux aussi menacés. Les chevaliers vont devoir se préparer à les défendre.

J'ai apprécié l'histoire et les illustrations de cette BD ainsi que les pointes d'humour qui s'y retrouve. J'ai découvert un univers plus vaste que je ne le pensais. Moi qui suis un peu perdue quand un roman comporte de nombreux personnages, je suis contente qu'avoir commencé par la BD, car je pense que j'aurais été assez perdue si j'avais commencé par le roman. Ce sera maintenant plus facile pour moi de lire cette série.

En bref, j'ai trouvé le résultat final très réussi et je compte suivre cette BD jusqu'à la fin. Celle-ci m'a d'ailleurs donné envie de découvrir encore plus la version livresque pour avoir plus de détails.

Le petit + : Entrevue avec Anne Robillard

Je remercie Anne Robillard d'avoir accepté de répondre à mes questions concernant la bande dessinée de sa série "Les chevaliers d'Émeraude".

Quelle a été la genèse de cette bande dessinée ?

Tout d’abord, laissez-moi vous dire que j’ai résisté à toutes les offres que j’ai reçues à ce
sujet de 2003 à 2010. Je ne voyais tout simplement pas mes Chevaliers en bandes
dessinées… jusqu’à ce que mon éditrice française, Elsa Lafon, me présente Tiburce Oger
lors d’un déjeuner au salon du livre de Paris en mars 2010. Il m’a montré ses esquisses et
j’ai été conquise ! Grâce à une collaboration entre Lafon et Casterman, les cinq premières
BD ont vu le jour. Il y aurait dû y en avoir une sixième pour clore la deuxième trilogie,
mais Casterman a mis fin au contrat après le tome 5. Lafon a alors décidé de continuer
seule la publication des BD des Chevaliers d’Émeraude, mais en revenant au début de
cette grande saga, ce qui permettra aux jeunes enfants d’en prendre connaissance à leur
façon et aux fans de la série d’avoir le plaisir de la visualiser.

Comment c'est passé la collaboration avec Tiburce ?

À notre première rencontre, nos éditeurs respectifs nous ont dit que nous devrions
toujours passer par eux pour communiquer entre nous. À la fin du déjeuner, nous avons
échangé nos mails et ainsi, nous les rebelles, nous nous sommes toujours parlé
directement, que ce soit pour les textes ou pour des détails sur les illustrations. Il y a eu
de petites frictions en cours de route, comme dans toute relation, mais nous avons
toujours su les régler.

Qu'avez-vous aimé le plus dans la réalisation de cette BD ?

Pour moi, écrire une BD, c’était tout un défi, car cela requiert de réduire le nombre de
mots pour dire quelque chose et, comme vous le savez, j’ai beaucoup de difficulté à
écrire une histoire courte ! Mais j’ai vraiment adoré ce travail de synthèse. Je me
souviens encore de la réaction de Tiburce quand je lui ai envoyé mon tout premier
scénario. Il m’a dit : si je mets tout ça dans les bulles, on ne verra plus les illustrations !
J’ai donc recommencé et, au fil du temps, je suis devenue plus habile. Voir ainsi mes
personnages prendre vie, c’était de la vraie magie à mes yeux. Ça l’est encore.
Est-ce qu'il y aura autant de tomes BD que de tomes dans la série ?
Je crains qu’il y en ait beaucoup plus, car il y a moins de pages dans une BD pour
raconter la même chose que dans un roman. Je ne veux pas avancer de nombre précis,
mais je suis certaine que ce sera plus que 12.

Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire votre série, mais quand j'ai vu qu'une BD allait en
être tirée, j'ai trouvé que ce serait une bonne idée de la découvrir sous cette forme.
Maintenant que j'ai lu le premier tome version BD, je trouve que l'histoire serait également parfaite sous forme de film ou série TV. Avez-vous déjà été contactée à ce
sujet ?

Enfin, oui. Je suis en train de collaborer avec des producteurs qui s’intéressent à la saga.
Je ne peux évidemment pas vous fournir plus de détails au sujet de cette entente pour
l’instant, mais cette fois, je pense que j’ai enfin rencontré des gens qui sont sur la même
longueur d’ondes que moi. Je vous promets de vous en dire plus dès que ce projet sera
plus concret.

J'ai voulu faire participer vos lecteurs à cette entrevue en leur demandant de vous poser
une question.

Voici la question de Thés Lectures : Quelle est votre plus grande source d’inspiration ?

Tout m’inspire, ce que je vois, ce que j’entends, ce que je vis, les gens que je rencontre,
les pays que je visite, mais ma plus grande source d’inspiration, ce sont mes rêves. J’ai
des nuits vraiment magiques et je ne pourrai jamais écrire tout ce que je rêve. Je n’ai jeté
sur le papier que les rêves qui me fascinaient le plus.

Merci aux Éditions Michel Lafon Canada pour ce partenariat.